Gboard Dial Version : Google Japon réinvente la dactylo à la façon d’un téléphone à cadran

Et si taper sur un clavier redevenait un geste mécanique, presque nostalgique ? Le 1er octobre 2025, Google Japon a présenté le Gboard Dial Version, un clavier expérimental qui troque les touches classiques pour des cadrans rotatifs, inspirés des téléphones à cadran des années 60. (Designboom)
Fonctionnement rétro-futuriste
Au lieu de presser des touches, l’utilisateur insère son doigt dans un trou lié à un cadran, fait tourner ce cadran vers la lettre ou symbole désiré, puis relâche pour que le caractère s’affiche. Le cadran revient automatiquement à sa position initiale. Ce mouvement est accompagné d’un clic mécanique rappelant le son du combiné ancien. (Designboom)

Ce prototype dispose de neuf cadrans de tailles variées : un cadran principal avec plusieurs couches concentriques pour les lettres QWERTY, d’autres pour les chiffres, la touche “Entrée”, les touches de fonction, etc. (Designboom)
Open-source & fabrication DIY
Google ne vendra pas ce clavier. Il est entièrement open-source : tous les fichiers (plans, modèles 3D, firmware, schémas électroniques, liste des composants) sont publiés sous licence Apache 2.0 sur GitHub. (Yahoo Tech)
Un stand accessoire accompagne le projet : quand l’utilisateur pose sa souris dessus pendant une visioconférence, la webcam (et/ou le micro) se désactive, comme si on “raccrochait” un combiné téléphonique. Une jolie touche rétro. (PCWorld)
Nostalgie, réflexion et absurdité constructive
Ce clavier expérimental n’est pas conçu pour la productivité : taper sera lent, peu pratique dans un cadre professionnel. Mais c’est volontaire. Google Japon veut interroger la relation entre l’utilisateur et la machine : le geste, le rythme, la lenteur, le plaisir mécanique. (yankodesign.com)

Ce projet s’inscrit dans la tradition de Google Japan des claviers absurdes mais inspirants : avant le Dial Version, il y a eu le “Gboard Teacup”, le clavier long, le clavier chapeau, etc. Chaque idée pousse les limites de ce que peut être une interface d’entrée. (Lowyat.NET)
Pourquoi ça compte pour le design et l’interaction
- Réduction du tapotement, ce qui pourrait alléger la fatigue des doigts ou le syndrome du poignet, si utilisé de manière ponctuelle. (Designboom)
- Expérience sensorielle : le son du cadran, la rotation, le clic, donnent une dimension plus tangible à la dactylographie.
- Culture maker & bricolage design : encourager les amateurs d’électronique et d’impression 3D à construire leur propre version.
- Commentaire sur la vitesse du numérique : dans une époque où tout va vite, ce clavier rappelle qu’on peut ralentir, réfléchir à chaque geste.