On entend souvent parler de ce terme de sportswashing, et on croit souvent que c’est un terme qui est le fruit des temps modernes.
Mais c’est quoi au juste le sportswashing ?
Le Sportswashing est comme son nom l’indique “le lavage par le sport” ou “le blanchiment par le sport”, et c’est le fait qu’un pays blanchisse son image via le sport.
Pour cela, de nombreux pays investissent à coup de milliards de dollars à organiser des événements sportifs d’envergure internationale ou à essayer d’attirer les plus gros talents sportifs toute disciplines confondues. Et c’est un peu ce que fait l’Arabie Saoudite en ce moment.
L’exemple Saoudien :
Alors que l’image de l’Arabie Saoudite avait été entachée par plusieurs scandales, tel que le non respect des droits de l’homme, le maintien et l’application de la peine de mort, ou encore les droits spoliés des femmes, qui ne pouvaient par exemple pas conduire.
Mais avec l’avènement de Mohamed Bin Salmane (MBS) au pouvoir, ce dernier a voulu changer les changements pour le positif, et il a adopté de nombreux projets restructurants, et de nouvelles lois garantissant plus de libertés pour les femmes, comme celle de conduite librement.
Malgré tous ces changements, l’opinion public gardait toujours cette image négative sur l’Arabie Saoudite. Et c’est ainsi que (MBS) a décidé d’entreprendre une excellente stratégie de communication par le sport, et ce pour redorer l’image du Royaume à l’international.
Du foot en passant par la formule 1 ou encore la boxe :
Cette stratégie de sportswashing de l’Arabie Saoudite a été bien structurée, et elle a connu ses débuts grâce à l’acquisition en 2021 du Newcastle United Football Club, par un fonds de placement saoudien. Cette valeur était d’une valeur de 305 millions de livres.
Par la suite, et plus précisément en janvier 2023, le club saoudien Al-Nassr devenu célère dans le monde en entier, après avoir convaincu le joueur superstar portugais de rejoindre ses rangs, pour pas moins de 75 millions de dollars. Par la suite, d’autres joueurs ont rejoint le championnat saoudien, à l’instar de Karim Benzema, ou l’ancien joueur de Liverpool, Sadio Mané.
Après le foot, c’est la boxe sur laquelle l’Arabie Saoudite a jeté son intérêt, en mettant en place des combats de boxe professionnelle, entre les plus grosses d’affiches, à l’instar de Anthony Joshua, de Tyson Fury, ou encore récemment Francis Ngannou.
Une tactique bien rodée mais qui ne date pas d’aujourd’hui :
En effet, la stratégie de l’instrumentalisation du sport pour améliorer sa réputation, n’est pas le fruit des temps modernes. Et les jeux olympiques en sont le meilleure exemple.
Les empereurs romains, et pour qu’ils puissent mieux maîtriser la colère des habitants avaient commencé à utiliser le sport en leur faveur, en proposant des courses publiques de chars dans de grandes arènes.
Un autre exemple de l’instrumentalisation du sport nous fait revenir en 1978, lorsque deux ans après son coup d’Etat en 1976, le gouvernement argentin avait organisé la coupe du monde de football pour redorer son image auprès du monde.
