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Armani sanctionné : une amende de 3,5 millions d’euros pour publicité trompeuse sur les conditions de travail

Le géant italien du luxe Armani est dans la tourmente. Le 1er août 2025, l’Autorité italienne de la concurrence (AGCM) a infligé une amende de 3,5 millions d’euros au groupe pour publicité trompeuse concernant les conditions de travail chez ses sous-traitants. Cette décision fait suite à une enquête approfondie lancée il y a un an, mettant en lumière des pratiques contraires aux engagements éthiques affichés par la marque.

Une image d’éthique mise à mal

Les sociétés Giorgio Armani S.p.A. et Giorgio Armani Operations (GAO) S.p.A. ont été épinglées pour avoir communiqué des messages valorisant leurs valeurs éthiques et leur engagement envers la responsabilité sociale. Ces déclarations figuraient notamment sur le site dédié armanivalues.com, où Armani met en avant son attention portée à la sécurité des employés et aux normes sociales dans sa chaîne de production.

Mais l’AGCM affirme que ces promesses sont devenues avant tout un instrument marketing, destiné à séduire une clientèle de plus en plus attentive aux enjeux sociaux et environnementaux. Les faits dénoncés montrent une discordance importante entre les valeurs affichées et la réalité sur le terrain.

Des pratiques douteuses chez les sous-traitants

Selon les conclusions de l’enquête, les sous-traitants d’Armani, chargés de la fabrication de sacs et accessoires, ont eux-mêmes externalisé à des sous-traitants de second rang. Les conditions de travail dans ces ateliers seraient particulièrement dégradées, avec des manquements graves aux normes de sécurité et d’hygiène, exposant les travailleurs à des risques importants pour leur santé.

L’AGCM conclut que dans ce contexte, les droits fondamentaux des travailleurs ont été ignorés, rendant les déclarations de responsabilité sociale de la marque mensongères.

Une réaction amère du groupe Armani

Dans un communiqué officiel relayé par plusieurs médias dont Il Sole 24 Ore, le groupe Armani a exprimé « sa déception et son amertume », tout en annonçant son intention de faire appel de la décision. Il insiste sur sa volonté de rester engagé en faveur d’une production responsable, malgré les critiques formulées par les autorités.

Luxe, transparence et responsabilité : un virage incontournable ?

Ce cas relance le débat sur la transparence dans la mode de luxe, un secteur régulièrement pointé du doigt pour son opacité en matière de sous-traitance. Alors que les consommateurs exigent de plus en plus de garanties éthiques, les grandes maisons doivent désormais faire preuve d’une réelle cohérence entre leurs discours de marque et leurs pratiques concrètes.

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