Une pub générée par IA pour 2000$ affole les NBA Finals 2025 : vers la fin des pubs classiques ?
Un alien, un cow-boy en slip et des œufs… Bienvenue dans la pub la plus folle de l’année.
Alors que des millions d’américains regardaient les NBA Finals 2025, un spot publicitaire surréaliste a captivé l’attention générale. Produit en 2 jours, avec seulement 2000 dollars de budget et généré à l’aide de l’intelligence artificielle, ce spot signé Kalshi — une plateforme de prédiction de marché — a marqué un tournant dans l’histoire de la publicité.
Alien buvant une pinte, cow-boy en slip tenant un chihuahua, piscine gonflable remplie d’œufs… Ce cocktail visuel improbable n’est pas le fruit d’une agence créative traditionnelle, mais de l’outil Veo 3 de Google DeepMind utilisé par le réalisateur PJ Accetturo.
Une pub IA conçue en 48h : petit budget, big buzz
Produire une publicité télévisée coûte généralement des centaines de milliers de dollars, mobilise une équipe complète et nécessite plusieurs semaines de travail. Ici, en seulement 300 à 400 générations IA, un monteur, quelques prompts textuels et un outil de montage comme CapCut ou Adobe Premiere Pro ont suffi pour livrer un spot de 30 secondes prêt à être diffusé sur le petit écran.
Objectif : créer une pub délirante sur le thème des paris, pensée pour frapper fort, vite, et susciter une réaction virale.
Esthétique TikTok + budget mini = impact maxi
L’esthétique du spot est volontairement chaotique et virale, calquée sur celle des shitposts de TikTok : visuels absurdes, rythme effréné, surréalisme visuel. En bref, une bombe à dopamine pensée pour capter l’attention et faire le buzz.
Ce type de contenu s’adresse à une génération habituée au scrolling rapide, aux formats courts, et à l’absurde. Résultat ? Mission réussie : Kalshi a réussi à générer un énorme buzz organique sans célébrité ni storytelling classique.
Vers une nouvelle ère publicitaire automatisée ?
Cette publicité pourrait bien être le symbole d’une révolution à venir dans la création de contenu. Alors que les budgets explosent et que les marques cherchent à optimiser leur retour sur investissement, l’IA générative apparaît comme une alternative puissante :
- Coûts de production divisés par 10 ou 20
- Création rapide, par de petites équipes
- Diffusion à grande échelle sur des événements majeurs comme les NBA Finals
Meta, Amazon, Netflix et d’autres géants investissent déjà massivement dans l’automatisation des campagnes publicitaires par IA.
« Le futur, ce sont de petites équipes qui créent du contenu viral chaque semaine pour les marques », résume PJ Accetturo.
Une prouesse technique qui soulève des questions éthiques
Si cette approche fascine, elle n’est pas sans soulever de vives interrogations sur l’avenir du métier :
- Qu’adviendra-t-il du rôle des réalisateurs, monteurs, créatifs ?
- Comment garantir une certaine cohérence narrative dans un monde où l’absurde devient norme ?
- Faut-il signaler au public qu’un spot est entièrement généré par IA ?
Avec des rendus de plus en plus réalistes, la frontière entre réel et artificiel devient floue, et la valeur du travail humain questionnée.
Une révolution publicitaire aussi excitante… qu’instable
Cette campagne de Kalshi prouve qu’il est désormais possible de créer une pub TV à fort impact, en un temps record, et avec des ressources minimales. Mais elle marque aussi un changement de paradigme : dans un monde saturé de contenus, l’originalité visuelle prime sur la cohérence narrative.
Cette publicité loufoque est peut-être le prélude à une nouvelle ère publicitaire, plus créative, plus rapide, plus accessible… mais aussi plus instable, moins contrôlable, et potentiellement dérangeante.
