ANZ Bank détourne la Saint-Valentin pour sensibiliser aux arnaques amoureuses en ligne

Chaque année, la Saint-Valentin célèbre l’amour, mais elle est également une période propice aux arnaques sentimentales en ligne. Pour alerter le public sur ce fléau, ANZ Bank, en collaboration avec TBWA\New Zealand, a lancé une campagne audacieuse baptisée “Scammers Bloom”. Cette initiative visait à déconstruire les apparences trompeuses des escroqueries amoureuses en ligne à travers une métaphore saisissante : des roses au parfum nauséabond.
Une boutique éphémère qui interpelle
Le 14 février à Auckland, une boutique éphémère nommée “Love Stinks” a attiré une foule de curieux. En apparence, les bouquets exposés ressemblaient à de parfaits symboles d’amour, mais leur odeur repoussante déclenchait une réaction immédiate. Chaque bouquet était accompagné d’une carte humoristique portant des messages trompeurs comme “You’re a perfect catch”. En l’ouvrant, les visiteurs découvraient des conseils avisés pour repérer les signaux d’alerte des arnaques amoureuses.
Les “romance scams” en plein essor
Avec l’essor des réseaux sociaux et de l’intelligence artificielle, les escroqueries sentimentales en ligne sont devenues de plus en plus sophistiquées. Ces “romance scams” exploitent la vulnérabilité des victimes, leur inspirant confiance avant de leur soutirer de l’argent. ANZ Bank, soucieuse de sensibiliser le public, souhaitait briser le silence autour de ce phénomène encore trop peu dénoncé.
Une campagne virale sur les réseaux sociaux
Rapidement, “Scammers Bloom” a capté l’attention. De longues files d’attente se sont formées devant la boutique, tandis que les internautes partageaient massivement des photos des roses piégées sur Instagram, Facebook, et Twitter. L’impact fut immédiat : le trafic vers les pages de prévention contre la fraude d’ANZ a fortement augmenté, preuve que la campagne a réussi à sensibiliser un large public.
Révéler les coulisses des escroqueries sentimentales
Selon Shane Bradnick, Chief Creative Officer de TBWA\New Zealand,
“Trop peu de personnes osent parler des arnaques amoureuses, car elles en ont honte. Nous voulions transformer le symbole ultime de l’amour en un signal d’alerte clair.”
Shane Bradnick
En abordant ce sujet de manière originale et décalée, la campagne a contribué à briser un tabou et à sensibiliser les Néo-Zélandais aux drapeaux rouges des relations douteuses sur Internet.
En matière de prévention, d’autres campagnes ont également fait parler d’elles, comme celle de l’opérateur britannique O2, qui a conçu Daisy, une intelligence artificielle incarnant une grand-mère pour lutter contre les arnaqueurs téléphoniques. Une preuve supplémentaire que la créativité publicitaire peut être un véritable outil de sensibilisation contre la cybercriminalité.