LEGO passe à la résine renouvelable pour ses briques iconiques
Face à une concurrence de plus en plus grandissante, la marque Danoise ne cesse de se réinventer. Ainsi, et après ses nombreuses collaborations réussies avec des films ou séries à succès, voilà que LEGO opère un nouveau virement stratégique.
En effet, ce nouveau virage stratégique se veut dans la fabrication des briques LEGO. Ainsi, la marque a pour ambition de passer de l’ABS à un matériau bien plus durable : une résine renouvelable faites à partir de biodéchets.
De l’ABS à la résine renouvelable
Lors de sa création en 1932 par Ole Kirk Christiansen, LEGO présente ses premières briques en bois. Aujourd’hui, la plupart d’entre elles sont :
« Fabriquées à base d’une matière plastique appelée ABS »
Comme évoqué par les responsables de la marque Danoise.
Mais qu’est-ce que l’ABS ? Il s’agit d’acrylonitrile butadiène styrène, un matériau résistant aux chocs et non toxique à température ordinaire, qui se recycle facilement. LEGO affirme à son sujet que :
« Ce plastique offre une force d’assemblage optimale, un aspect brillant et une homogénéité des couleurs qui font la réputation de nos briques LEGO. Il est conforme à de nombreuses règles de sécurité, de durabilité et de qualité si bien que nous l’utilisons depuis 1963 ! ».
Lego
Cependant, il semblerait qu’une fois chauffé, ce fameux acrylonitrile soit toxique par inhalation ou contact cutané. Cela peut donc provoquer de gros risques au cours de l’usinage.
De nouvelles briques plus chères à produire
Récemment, LEGO s’est engagé à explorer de nouvelles alternatives durables, respectueuses de l’environnement et de la santé humaine, tout en étant renouvelables. L’ABS, un composé chimique actuellement utilisé, est progressivement remplacé par un matériau plus naturel : une résine renouvelable certifiée, dérivée de biodéchets. Pour rappel, les biodéchets incluent :
« Les déchets non dangereux biodégradables de jardin ou de parc, les déchets alimentaires ou de cuisine provenant des ménages, des bureaux, des restaurants, du commerce de gros, des cantines, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi que les déchets comparables provenant des usines de transformation de denrées alimentaires. »
Selon l’article L. 541-1-1 du Code de l’environnement.
LEGO envisage donc de fabriquer ses célèbres briques à partir de cette résine innovante. Cependant, un obstacle persiste : le coût. En effet, cette transition pourrait entraîner une augmentation des coûts de production allant jusqu’à 70 % par rapport aux méthodes précédentes.
Heureusement pour les amateurs de briques, la marque danoise traverse actuellement une période de croissance, ce qui lui permet d’absorber ces dépenses supplémentaires sans les répercuter sur les consommateurs.
Vers une nouvelle production à grande échelle ?
Il semblerait que LEGO ait pour ambition d’opérer une véritable transformation dans la fabrication de ses briques.
Et ceci, la marque Danoise le prouve bien à travers le test de ce nouveau matériau renouvelable. Celle-ci a d’ailleurs évoqué ses objectifs en ce sens :
« Depuis peu, nous avons franchi un nouveau cap vers notre objectif qui est d’utiliser des matériaux durables dans tous nos produits et nos emballages d’ici 2030. En 2018, nous avons introduit les tout premiers éléments LEGO (des arbres, des feuilles et des buissons) fabriqués à partir d’un plastique issu de cannes à sucre cultivées de façon écologique. »
LEGO
Pour ce qui est de la fiabilité des matériaux pour les enfants notamment, la marque ajoute :
« Nous mettons tout en œuvre afin de veiller à ce que les enfants puissent s’amuser en toute sécurité avec nos produits. C’est pour cette raison que nos ensembles sont testés rigoureusement en laboratoires, et qu’ils répondent aux normes de sécurité établies par la loi dans les 140 pays où ils sont commercialisés. »
LEGO
Il reste à espérer que l’avenir verra la majorité des entreprises de jouets adopter cette même approche durable. Si de plus en plus de fabricants s’orientent vers l’utilisation de matériaux renouvelables pour la production de leurs jouets, cela pourrait entraîner une réduction significative des coûts de production.
En effet, la généralisation de ces pratiques durables permettrait de créer des économies d’échelle, rendant les matériaux écologiques plus accessibles et moins onéreux.
Actuellement, les jouets fabriqués à partir de matériaux renouvelables sont encore une exception, souvent perçus comme des produits haut de gamme en raison de leur coût élevé. Cependant, si cette tendance se répand et devient la norme, non seulement les coûts pourraient diminuer, mais cela pourrait également accélérer la transition vers une industrie du jouet plus respectueuse de l’environnement. Cette évolution serait bénéfique non seulement pour les entreprises, mais aussi pour les consommateurs et la planète.